Dunes...

Des hautes dunes à perte de vue, imbriquées les unes dans les autres. Vous êtes ici dans le Grand Erg oriental, le plus vaste complexe dunaire du Sahara du Nord.

Contrairement aux idées reçues, les ergs (étendues de sable) ne couvrent pas plus de 20 % de la surface du Sahara. Ce circuit dans le Sahara tunisien vous offre donc la chance de vous abandonner dans les paysages symboliques des déserts chauds, la mer de sable.

Le guide fraie un passage pour la caravane parmi les dunes, cherchant le chemin le plus facile pour les chameaux. Vous pourrez suivre ses traces et profiter du sable dur déjà foulé. Vous pourrez aussi marcher de crête en crête : le sable y est plus mou, mais votre peine sera largement compensée par les vues enivrantes qui se perdent jusqu'à l'infini.

Les dunes. C’est l’image même du désert. La quintessence de cet environnement sec et ondulant, qui a des airs de mer de sable (c’est cliché mais bien vrai). Les dunes, comme le désert, changeant constamment en fonction des vents et des zones où l’on se trouve. Ainsi, les grandes dunes nues, qui peuvent dépasser 200 mètres de hauteur, succèdent à des dunes moyennes ponctuées de végétation et à des dunettes, entre lesquelles l’épiderme du désert, une plaine aride et caillouteuse, peut être entrevue. Se retrouver seul au milieu des dunes, haut perché sur une hauteur depuis laquelle l’horizon entier est empli de centaines de doux bombements dorées sur lesquelles jouent l’ombre et la lumière, voilà une expérience inoubliable, presque transcendante. On se sent tout petit et tout fragile dans ce monde ô combien beau mais, aussi, ô combien dangereux pour l’étranger. Car on ne devient pas citoyen du désert, on le naît.*

... Montagnes

C’est au beau milieu de cette mer de sable dorée que s’élève Tembaïn. C’est une montagne tabulaire d’environ 200 m, érodée au fil du temps par le vent. Du haut de ce plateau, vous serez envahis par cette sensation grisante d’être enfin seul au monde au milieu de cette immensité dunaire qui s’offre à vous…

Nous voilà sur Tembaïn. Sommet rêche couvert de pierres lunaires, de petits cairns montés par les voyageurs de passage et de touffes rabougries de végétation, parmi laquelle se trouve la shieh, thé saharien. Pendant que nous contemplons le panorama, Khalifa empli le rebord de sa veste de cette plante odoriférante que nous boirons plus tard avec le thé. Après une escale de 30 minutes, nous redescendons par l’autre versant en empruntant un sentier bien marqué. Alors que nous sommes presque rendus, le grondement aigu d’un groupe de motocross se fait entendre. Ils arrivent bientôt en trombe devant Tembaïn (et devant nous), s’arrêtent, prennent quelques photos et, au bout de 3 minutes, redémarrent leurs engins et disparaissent vite fait à l’horizon. « Ces gens-là vont retourner chez eux, montrer ces photos à leurs amis et dire : « je suis allé à Tembaïn » », nous dit alors Khalifa. « Mais ils n’ont rien compris, et, surtout, ils n’ont rien vu », ajoute-t-il.*

*Chroniques québécoises de Catherine & Vincent
Tembaïn, montagne sacrée - Janvier 2007

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